Pêche à la cuiller

Sans doute la technique de pêche la plus simple à mettre en œuvre. Une canne , un moulinet, une boite avec une vingtaine de cuillers et poisson nageur… voilà, c’est tout.
Par contre, le choix du matériel est primordial.

Le matériel

La canne sera courte à normale, 1,80 m pour les courts d’eau large et dégagés, la canne se fera plus longue , environ 3 m, sur les rivières boisées où le wadding est interdit. D’action moyenne ou de pointe, elle permettra un ferrage efficace.
Il est impératif que la canne soit légère et très bien équilibrée. Lancer pendant des heures avec un matériel trop lourd devient une corvée.
Le moulinet sera un minimum évolué, léger de préférence et surtout adapté à la canne….. l’ensemble canne moulinet doit être équilibré. Il sera garni d’un nylon de 18 ou 20/100.
Généralement, un émerillon vient prendre place sur la ligne. Deux avantages, il évite le vrillage du fil et il permet un changement de leurre rapidement, chose qui se fera souvent.

Le choix de la cuiller

De formes diverses avec des coloris variés, le choix est immense.
Pour le choix de la couleur, palette sera claire la matin, couleur or en pleine journée, voila la règle de base. La cuiller ne doit pas être trop agressive, elle doit être vue.
Sa forme quand à elle dépend du courant et de la profondeur de pêche souhaitée. Plus la palette sera allongée type feuille de saule, plus elle pêchera profond et sera mieux adaptée au fort courant. Une cuiller qui remonte à la surface est trop ronde, et celle qui oblige une récupération rapide pour ne pas gratter le fond est trop longue.
La taille est fonction de la rivière et des truites recherchées. Un n°2 est assez passe partout, on utilisera une n°3 dans les grande rivière et on réduira à une n°1 dans les petit cours d’eau à faible profondeur. En dessous, le n°0 et 00 servent dans les ruisseaux.
Vous comprenez donc bien qu’une vingtaine de cuillers est nécessaire pour s’adapter à chaque poste et que l’on doit changer de leurre quasiment tout le temps.

L’action de pêche

C’est une pêche qui se pratiquera peu en début de saison et bien plus en été.
Il faut, pour prendre des truites, lancer sa cuiller et la ramener en la faisant passer près du poste supposé de la truite. Attention à ne pas lancer directement sur l’endroit supposé de la truite, il est bien plus préférable de lancer sur le coté et d’amener son leurre en dessinant une courbe vers le poisson. Afin d’éviter un choc bruyant du leurre sur la surface, le fil sera freiné avec un doigt sur le moulinet, la cuiller arrivera comme une feuille morte dans l’eau avec toute la discrétion nécessaire à adopter si l’on veut prendre des truites. Il est important de faire tourner sa cuiller dès l’arrivée dans l’eau, elle doit être « pêchante » dès la première seconde.
On peut également se servir du courant pour faire tourner sa cuiller et même lui faire descendre le courant. Cette façon de faire convient également lorsque l’on pêche au poisson nageur. Assez souvent , les poissons nageurs utilisés sont de type flottant que l’on laisse dériver sur le courant pour atteindre un poste plutôt que de le lancer.

Touche et ferrage

Nous arrivons à la partie la plus plaisante de cette pêche : l’attaque et ferrage. Souvent rageuse , l’attaque de la truite ne laisse souvent aucun doute. L’attaque est violente, le ferrage aussi. Il est immédiat et appuyé. Il est important d’avoir des hameçons piquants car le ferrage se fait dans les zones dures de la gueule de la truite. Si besoin , affûter vos hameçons.